Construire un tableau de bord pertinent

Ci-contre : détermination des fonctions métrologiques

Nous connaissons l’importance des tableaux de bord pour assurer le pilotage intelligent des organisations. L’expérience et la littérature nous ont aussi sensibilisés aux limites et aux effets pervers de tableaux de bord réducteurs, biaisés, voire tronqués.

Comment donc échapper au réductionnisme quand nous élaborons cette image quantifiée de l’activité ?

Nous devons commençons, bien sûr, par respecter la complexité de l’entreprise en prenant en charge la réalité dans toute sa richesse. Le modèle métrologique de l’entreprise répond à cette exigence (voir l’introduction « Les procédé métrologiques »). 

Cependant, un modèle métrologique n’est jamais achevé, et son contenu prolifique rend difficile son exploitation par les acteurs concernés. Ceux-ci, nous les nommerons « décisionnaires », par opposition à « décideurs » :

Est reconnu comme décisionnaire tout acteur de l’entreprise, quel que soit son niveau dans la hiérarchie, dès lors qu’il est susceptible de prendre une décision pour ajuster son action. 

Il n’est pas question de présenter à tous les décisionnaires la totalité du modèle métrologique. Ils s’épuiseraient à l’analyser. La solution consiste à :

  • partir de leurs besoins,
  • puis à sélectionner les métriques qui permettent d’éclairer l’action et de répondre aux préoccupations.

Puisque, dans cet exercice, le concepteur s’appuie sur le modèle métrologique, il exhume naturellement les relations entre les métriques. Ceci le conduit à étoffer le tableau de bord, plus qu’il ne l’aurait fait à travers une approche classique. Ces relations joueront un rôle considérable dans l’interprétation des mesures recueillies. Elles véhiculent la signification sur laquelle se fonde l’intelligence de l’action. Elles permettront, notamment, de formuler des hypothèses de corrélation et de les évaluer.

Inspirée par les possibilités techniques, la conception des tableaux de bord fait grand cas des choix de représentation. Elle arrête non seulement la forme que prend chaque information, mais aussi la disposition d’ensemble et les comportements dynamiques de l’interface présentée.

Il reste néanmoins un écueil : malgré toutes les précautions que nous pouvons prendre, il serait illusoire et dangereux de croire qu’un tableau de bord puisse être parfait et définitif. C’est pourquoi notre procédé ménage une étape essentielle :

« préciser les conditions aux limites ».

Dans cette étape, sans doute la plus délicate, le concepteur du tableau de bord envisage les configurations de valeurs et les signaux qui devraient alerter le décisionnaire. Un tableau de bord n’est jamais qu’une fenêtre étroite que nous ouvrons sur le réel. Quand la situation change radicalement, nous devons élargir le regard et considérer un paysage plus vaste. Connaître les limites d’un tableau de bord aura donc un effet salutaire. 

Le procédé complet est décrit dans le document PxPCD-13e, intitulé « Construire un tableau de bord ».

Cette nouvelle contribution du cabinet CONIX poursuit l’élaboration de la méthode publique Praxeme.

Voir : catalogue de la méthode Praxeme.

Le mode opératoire proposé pour le procédé « Construire un tableau de bord » (extrait de PxPCD-13e, sous licence Creative Commons By Sa)
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